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Comment cuisiner sereinement avec son enfant ?

Cette question revient souvent ! On peut en effet avoir envie de cuisiner avec son enfant, mais la patience nous manque pour le faire réellement. Ou bien notre enfant nous demande à cuisiner, mais on trouve cela lourd ? Et je dois avouer que même si je suis très habituée à cuisiner avec mes miss, ce qui peut freiner mon envie encore aujourd’hui et me faire sortir de mes gonds, c’est sans aucun doute la farine sur le plan de travail ! Cette simple pensée des dégâts collatéraux dans la cuisine peut stopper toute envie : farine, oeuf tombé par terre, cuillère posée n’importe où, mouvement brusque du fouet qui éclabousse … Alors, comment faire ??? Comment réagir ou adapter notre façon de faire, pour réussir à cuisiner sereinement et avec plaisir avec notre enfant ? C’est le sujet du jour !

 

Le contenu de cet article est disponible en vidéo ou dans le texte ci-dessous.

https://youtu.be/Yx6NEoyRiLo

Astuce n°1 d’une cuisine sereine : l’âge des enfants

C’est une évidence, mais on ne peut demander la même chose à un enfant de 3 ou 8 ans. À 3 ans, il va s’agir avant tout d’adapter les ustensiles et le choix de la recette aux compétences de l’enfant, sachant qu’à cet âge les débordements sont un peu obligatoire ! L’enfant ne sait pas encore bien mesurer sa force. Nous allons pouvoir l’aider dans cet apprentissage avec d’autres astuces, que je vous donne un peu plus loin. Ensuite, la maîtrise s’améliore avec l’entrainement. Plus on donne l’habitude à notre enfant de cuisiner, plus il saura maîtriser ses gestes et sa force quand il bat les oeufs ou verse de la farine. Ne vous ai-je pas déjà dit que la qualité principale du parent concernant la cuisine et les enfants, c’est la persévérance ?!

Pour aller plus loin : 10 activités en cuisine à réaliser entre 18 mois et 3 ans

Astuce n°2 d’une cuisine sereine : côté pratique, les ustensiles et contenants

La question des outils a un rôle à jouer dans l’apprentissage de la précision et de la dextérité de notre enfant. Voici quelques exemples pour illustrer mon propos :

Avoir un contenant à large ouverture : 

Prenons l’exemple de la farine. On l’achète le plus souvent en paquet en papier. Hors avec la petite ouverture et les bords du sachet, cela multiplie les chances de débordement sur le plan de travail (y compris par nous ! Le premier qui n’a jamais mis de farine partout par inadvertance lève le doigt !). Par contre, si on a un pot ou un bocal avec une large ouverture, il sera beaucoup plus facile de prélever de la farine sans en mettre partout. 

👉 Transvaser les ingrédients bruts dans des bocaux ou boites à large ouverture.

Avoir des ustensiles faciles à manipuler :

Côté ustensile, on se sert souvent d’une grande cuillère pour se servir un ingrédient. Hors la grande cuillère est peu profonde. Il suffit d’une cuillère trop remplie ou d’un geste maladroit, pour en mettre la moitié sur le plan de travail. Il sera beaucoup plus facile pour les enfants d’utiliser une petite louche ou une tasse à mesurer, beaucoup plus profonde, pour prélever un ingrédient.

👉 Utiliser des tasses à mesurer ou des cuillères profondes en cuisine.

Pour aller plus loin : Retrouve tous les ustensiles de cuisine adaptés aux petites mains chez mon partenaire Les Baby’s ici (lien affilié).

Apprendre à gérer les débordements en cuisine … sans s’énerver !

Astuce n°3 d’une cuisine sereine : le bon moment du parent

En tant que parents, nous pouvons bien souvent observer qu’on ne réagit pas du tout de la même manière,  selon le moment de la journée et/ou notre état de fatigue à une même action de notre enfant. Si nous avons à gérer une situation stressante au travail, on ne sera peut-être pas très zen le soir !

Il s’agit donc de choisir un moment, où on sent bien et sans pression de temps (pas de repas du soir qui doit être prêt, de petit dernier qui a déjà faim ou d’activité où amener la grande … c’est du vécu, des erreurs que j’ai faite moi-même 😅). On sera alors dans de bien meilleures dispositions pour profiter de la séance en cuisine, et gérer sereinement les débordements de nos loulous.

👉 Choisir un moment où on se sent bien et où on a le temps pour faire une séance de cuisine avec notre enfant.

👉 S’écouter … et si nécessaire, ne pas faire la séance prévue, si on se sent déjà un peu énervé. Ce n’est pas grave ! (Ça vaut aussi pour la peinture ou tout autre activité débordante …).

Astuce n°4 d’une cuisine sereine : choisir une recette connue ou préparée

Le choix de la recette peut fortement influencer le bon déroulement de la séance en cuisine, je m’en rends compte quand mes filles choisissent une recette toute seule ! Vous avez là deux possibilités :

👉 Soit choisir une recette connue ou avec un déroulé connu.

Par exemple, un cake, des muffins, des crêpes … Le déroulé sera toujours à peu près le même ! Il vous sera plus facile d’anticiper les étapes, qui peuvent être confiées à l’un ou l’autre de vos enfants.

👉 Soit préparer une recette inconnue.

Il s’agit simplement de prendre un petit temps seul avant, pour prendre connaissance du déroulé et anticiper les différentes tâches à réaliser. Vous serez alors d’autant plus sûr de vous, calme et en maîtrise pour réaliser la recette avec votre enfant.

Enfants les mains dans la farine
Les mains dans la farine, cela peut-être à la fois très amusant pour les enfants et exaspérant pour les parents !

Astuce n°5 d’une cuisine sereine : apprendre à mesurer sa force

C’est vraiment le développement de la dextérité de l’enfant, qui va lui apprendre à mesurer sa force et ses gestes. Pour cela, plusieurs pistes :

👉 S’entraîner à transvaser : 

Les enfants adorent cela ! Vous pouvez leur faire faire avec de l’eau (dans la baignoire ou le jardin), du sable ou de la terre au jardin (la cuisine patouille !), avec du riz dans un bac sensoriel (comme ici) … Bref, vous aurez compris, dans des endroits ou dispositions, où ils peuvent en mettre partout et s’entrainer ! C’est fait pour !

👉 Souligner le lien entre geste, résultat attendu et effet réel :

Il s’agit de décrire de manière neutre, pour que l’enfant apprenne à ajuster son geste et à mesurer sa force, par rapport au résultat souhaité en cuisine : « là, tu ne mélanges pas assez vite, on voit encore la différence entre le jaune et le blanc. » « Là, tu as mélangé trop fort, tu as envoyé de la farine sur le plan de travail. La farine reste dans le saladier. » Dans ce cas-là, on peut passer à l’astuce suivante.

Papa, Maman, je veux cuisiner !

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Astuce n°6 d’une cuisine sereine : qui est-ce qui nettoie ?

Vous me demandez souvent comment gérer cette étape de « l’après cuisine », c’est-à-dire le nettoyage et la vaisselle. Là, j’ai envie de dire qu’il y a deux possibilités selon les cas :

👉 Faire nettoyer l’enfant : 

L’enfant a eu un geste brusque et il y a de la farine partout ? On peut alors apprendre à l’enfant à nettoyer : récupérer l’excédent de farine et le remettre dans le saladier ou passer un coup d’éponge.

Cela permettra à l’enfant d’intégrer le lien de cause à effet : j’ai eu un geste trop fort ➜ la farine a débordé sur le plan de travail ➜ je nettoie pour réparer l’erreur. C’est sûr que c’est la solution idéale, quand on peut !

👉 Nettoyer soi-même :

Il peut arriver de vouloir faire soi-même, soit parce qu’on se sent pas très zen, pour gérer « en plus » l’étape de nettoyage, ou bien parce que l’activité est déjà longue et on sent que notre enfant n’a plus l’attention nécessaire. 

Dans les deux cas, il faut se dire que c’est ok, la meilleure solution est celle adaptée à l’instant et à notre état à nous et notre enfant.

Farine sur le plan de travail et enfant qui cuisine
Qui nettoie quand la cuisine est terminée ?

Astuce n°7 d’une cuisine sereine : observer

C’est aussi prendre un pas de côté et observer, en tant que parent, ce qui gène la bonne réalisation du geste (plutôt que partir au quart de tour. Je sais, plus facile à dire qu’à faire !). Est-ce que le geste est non maîtrisé ? Est-ce l’ustensile ou le contenant, qui n’est pas adapté ? Est-ce que mon enfant est trop excité ou peu concentré ? Est-ce qu’il a faim ? Bref, plein de petites raisons, qui peuvent expliquer les débordements … à intégrer pour la fois suivante.

Comment ces astuces te parlent pour cuisiner avec ton enfant ? Dans tous les cas, il s’agit d’essayer que cela reste un plaisir pour tout le monde ! N’hésitez pas à me dire qu’est-ce qui vous freine pour cuisiner avec votre enfant ?

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