You are currently viewing 5 astuces pour des repas sereins en famille
Manger dans la joie et la gourmandise

5 astuces pour des repas sereins en famille

Bonne résolution de début d’année ou non, passer des repas sereins est important pour de nombreuses familles. Pourquoi ? C’est tout d’abord dans la semaine (et nos quotidiens pressés !), un des endroits où nous passons finalement le plus de temps tous ensemble … autant que cela se passe bien !

Ensuite, nous parents, nous projetons souvent beaucoup d’attentes voire d’inquiétudes sur ce moment : manger diversifier (est-ce que mon enfant a tous les apports qu’il lui faut ?), construire l’esprit de famille (pourquoi mon petit dernier ne reste pas en place, alors que c’est un des seuls moments qu’on passe tous ensemble ?!), faire respecter son autorité voire répliquer certains schémas vécus plus jeunes (fini ton assiette ! tu n’auras pas de dessert ! etc.).  

Hors, ces moments à table construisent un rapport sain à la nourriture, sans relier celle-ci à nos émotions ou à un rapport affectif : savoir manger à sa faim et ressentir sa satiété (combien d’adultes le peuvent, tant on a appris à finir notre assiette !?), être curieux et goûter de tout (cela prend du temps !), ne pas percevoir le dessert (et les aliments sucrés) comme une récompense ultime (voir cet article de Nos petits mangeurs à le sujet). Bref, beaucoup de choses se jouent au moment du repas … alors pour commencer cette année 2019 sur de bonnes bases, voici quelques astuces pour des repas -plus- sereins en famille. 

5 astuces pour des repas sereins en famille

1/ Être bien assis

Ce conseil peut paraître « tout bête » et pourtant … Les jeunes parents savent combien il est difficile de faire rester les bambins à table, particulièrement quand ils passent par exemple de la chaise haute au réhausseur. Chez nous vers 2-3 ans, ma grande miss ne restait pas en place : elle ne voulait plus le réhausseur, elle voulait une chaise de grand et se mettait donc à genoux … mais elle avait des fourmis dans les jambes, elle se relevait … bref, une tornade à table ! Il faut d’abord savoir que les jeunes enfants ne peuvent pas rester longtemps assis à table, autant en prendre conscience, cela enlèvera des tensions inutiles !

Ensuite, leur permettre d’être assis dans une position physiologique les aidera à rester assis. Quèsaco ? C’est-à-dire les pieds à plat (touchant le sol ou un support). Pour cela, la solution que nous avons trouvée et qui a nettement amélioré nos repas, c’est la chaise évolutive. En pouvant ajuster l’assise et un plateau servant de repose-pied, cette chaise suit l’enfant quasiment de 6 mois à l’âge adulte. Une des plus connues est la Tripp-Trapp de Strokke que nous avons pour ma petite miss (elle est chère, merci la liste de naissance !), sinon guetter Le bon coin ou autre site d’occasion, c’est comme cela que nous avons eu celle de ma grande miss.  

2/ Faire participer l’enfant

Inclure l’enfant dans les préparatifs du repas le responsabilise et peut l’aider à vouloir manger. Cela peut être : 

  • La préparation des repas évidemment, j’en parle beaucoup sur ce blog (retrouvez toutes mes recettes de cuisine avec les enfants ici)
  • Le choix du menu : que vous planifiez votre menu pour la semaine ou au jour, le jour, incluez de temps en temps votre enfant dans cette activité-là (voir l’article ici). Il va souvent choisir ses plats préférés, mais ça peut être l’occasion de commencer à lui apprendre à équilibrer une assiette entre les féculents, les légumes et éventuellement des protéines : « ok, tu as choisi des pâtes, et quel légume veux-tu dans ton menu ? Une salade de carottes râpées ?  D’accord ».
  • La mise en place de la table et débarrasser à la fin du repas : les tout-petits ont très tôt envie d’aider, de manipuler en nous imitant… et cela ne dure pas ! Donc, il s’agit de prendre l’habitude petit : ne pas hésitez dès 18mois-2 ans à permettre à votre enfant de mettre son couvert, en ayant un placard accessible avec sa vaisselle (y compris un verre en verre : les enfants peuvent être très précautionneux si on leur laisse la possibilité). Évitez aussi si possible de présenter ce moment comme une corvée : c’est une des tâches à réaliser dans la maison, plus on s’y met à plusieurs, plus cela laisse du temps pour d’autres choses (jeux, histoires, …). C’est aussi un moyen d’apprendre l’entraide dans la famille : « on s’aide dans une famille ! » comme répète maintenant ma grande miss 😉
participer aux courses
Participer aux courses (avec une recette illustrée ici)

guide gratuit


Lpetit-déjeuner Cel, à table !

Découvrez mes 8 recettes, des conseils et astuces pour un petit-déjeuner sain assurant le plein d'énergie jusqu'à midi !


Pensez à vérifier votre dossier spam ou courrier indésirable, les filtres sont parfois trop sensibles !

Hidden Content

3/ Avoir faim au repas 

Troisième astuce à l’apparence simpliste, mais on l’a tous observé : en général, quand notre enfant a très faim, on n’a pas besoin de répéter 10 fois « mange ! » (genre ma grande miss après ses 2h de piscine ce matin !). Donc, cela signifie trois choses :

  • Accepter que notre enfant n’ai pas/peu faim : « L’enfant sait spontanément de quelles quantités de nourriture il a besoin. S’il mange moins à un repas, il mangera plus au repas suivant. Faisons-lui confiance. » Catherine Guegen. Savoir écouter sa faim, c’est savoir se réguler, construire un rapport sain à la nourriture (ne pas se bourrer de chocolat parce qu’on est fatigué par exemple … dixit moi-même après 2 ans de nuits entrecoupées). C’est une compétence que peu d’adultes ont ! Cette difficulté conduit à des comportements alimentaires pouvant amener à des problèmes de santé (obésité, diabète, etc.). 
  • Limiter le grignotage : c’est aussi la base pour que notre enfant ait envie de manger à table ! Oui, mais, mon enfant a par exemple souvent TRÈS faim 15 minutes avant que le repas soit prêt …  Cela, chez les petits, peut amener à des crises, tant ils ne sont pas en capacité de gérer cette chute de la glycémie qui entraîne une déstabilisation émotionnelle. Deux solutions : soit revoir l’organisation pour manger plus tôt, soit accepter de donner un petit en-cas qui est acceptable pour vous. À la maison, c’est un petit fruit ou quelques bâtonnets de carotte le plus souvent (ça fait l’entrée du repas et une portion de fruit ou légume !). 
  • S’assurer que notre enfant se dépense suffisamment : les enfants en ont beaucoup besoin, alors qu’entre l’école et les soirs pressés, ils ne mettent pas si souvent le nez dehors ! Donc, il s’agit , dès qu’on peut, de leur permettre de se dépenser : un tour à vélo pour acheter le pain, une balade pour aller chez le boucher, etc. À défaut, surtout l’hiver où la nuit arrive vite, cela peut-être de construire une circuit de motricité à l’intérieur comme le blog Minuscule infini le présente ici et ici. Personnellement, j’aime cette idée, car mes deux miss sont vraiment dans la motricité globale en ce moment et apprécient beaucoup toutes les deux ce genre d’installation malgré leur différence d’âge. 
Manger avec appétit
Manger avec appétit

4/ Lâcher-prise et faire confiance à son enfant 

Sans laisser tout faire à son enfant, il est fatiguant (et inefficace)  au quotidien de « guerroyer » sur tout ! Cela nous épuise et construit un rapport d’opposition avec notre enfant. Donc, on peut se poser 5 minutes et s’interroger sur ce qui est vraiment important pour nous les parents : quelles règles sont importantes pour moi ? Quelles sont les capacités de mon enfant en fonction de son âge ? Pour cela, je vous conseille le livre d’Isabelle Filliozat « J’ai tout essayé ! ».

Établir 2-3 règles (je préfère le terme de « limite », c’est-à-dire poser un cadre avec des permissions -le comportement désiré- et des informations). Les expliquer clairement à son enfant … et se détendre sur le reste. À vous de voir les « limites » qui sont importantes pour votre famille ! Et s’il y a des soirs où on n’y arrive pas, cela ne sert à rien de se culpabiliser : on avance à petits pas !

Je vais vous donner deux exemples personnels : une réussite et un échec (pour l’instant !). 

  • Le temps du repas : quelques fois ma grande miss commence à manger, puis préfère aller jouer. On lui demande si elle n’a plus faim : « oui !« . On lui rappelle alors le cadre chez nous : « le repas est terminé quand la table est débarrassée ». Ensuite, on s’assure qu’elle ait bien compris, avant de sortir de table. Si elle revient avant qu’on ait fini de manger, elle peut continuer son repas. Il lui arrive de revenir quelquefois réclamer après que la table soit débarrassée : on rappelle calmement la règle … et tout ce passe bien ! C’est plutôt pour faire durer la soirée : si elle avait faim, elle serait restée à table !
  • Le gaspillage : c’est un des points les plus difficiles pour moi (car très important à mes yeux) et qui peut rentrer en contradiction avec l’écoute de la faim. Pour lui apprendre à estimer sa faim (et donc ne pas gaspiller), nous laissons ma grande miss se servir ou nous la servons et elle nous dit « stop ». Elle pourra évidemment en avoir à nouveau si elle a encore faim. Cela marche à peu près … mais pour le côté « boisson », elle demande très souvent tisane ou lait, qui reste dans le bol ! Et là, c’est moi qui dois souffler et lâcher-prise !!! 
Le plaisir de picorer !
Le plaisir de picorer !

5/ Interroger ou raconter une histoire 

Cette dernière astuce est plus anecdotique, mais comme elle marche très bien ici, je vous la partage ! Ma grande miss est fan d’histoire … donc raconter une histoire pendant le repas (le dernier dessin-animé vu, l’histoire des 3 petits cochons ou de la Belle au bois dormant au choix) permet de capter son attention et de créer une discussion, qui l’inclue dans le moment du repas et lui donne envie de manger. Récemment, nous avons aussi testé l’histoire autour d’un légume, par exemple le poireau (un jour que ma grande miss faisait la grimace en les voyant dans son assiette) : qu’est-ce que c’est comme légume ? Où est-ce que ça pousse ? Dans la terre, sur la terre, dans un arbre ? D’où est-ce que ça vient ? Et comme ça, on raconte une histoire autour de l’aliment, ce qui donne envie de le manger ! (oui, elle a mangé ses poireaux ce soir-là !).  

Manger sereinement dans la joie
Manger dans la joie

Armé de ces cinq astuces, j’espère que cela vous aidera à aborder le moment du repas avec calme. Cet article fait partie du carnaval d’articles sur le sujet, réalisé par Nath du blog Nutri-mômes.  J’aime particulièrement cet article qu’elle a écrit, donnant 8 idées de collation saine pour les enfants. Vous avez accès à la compilation de l’ensemble des articles et donc des astuces des autres blogueurs, sous forme d’un e-book gratuit que vous trouverez ici chez Nath

N’hésitez pas à partager dans les commentaires vos astuces, je me ferai un plaisir de les compiler dans un nouvel article. À vos claviers ! 

Cet article a 3 commentaires

  1. Nath nutri-momes

    Merci pour ton article !

    Chez nous, pour que tout le monde donne un coup de main, nous disons que nous sommes une équipe 🙂

    Oui, il est très important d’apprendre à nos enfants à savoir écouter leur faim. Beaucoup de mes clients, qui viennent me consulter notamment pour perdre du poids, me disent manger lorsqu’ils sont stressés, tristes, etc. et/ou vident leur assiette car ils ont été éduqués de cette façon, sans finalement écouter leurs véritables sensations de satiété.

    Moi aussi j’ai beaucoup de mal avec le gaspillage. Mes deux grandes (bientôt 7 ans et 9 ans) deviennent conscientes de l’importance de ne pas gaspiller. Par contre, pour mon petit bout de 2 ans et demi, c’est compliqué: il demande un aliment puis finalement ne le mange pas… Pas facile de lâcher prise quand c’est un domaine qui nous tient à coeur !

    J’adore ton astuce de raconter une histoire autour de l’aliment !

Laisser un commentaire