Après avoir fait le point sur les effets du sucre sur les enfants dans cet article, parlons astuces pratiques maintenant pour lui donner une place plus équilibrée dans l’alimentation.
L’alimentation, vers un équilibre à trouver
Quantité & fréquence
Un aliment (même à IG élevé) n’est pas un problème en soi, il s’agit avant tout d’une question de quantité et de régularité dans la consommation de certains aliments. Manger exceptionnellement des bonbons ou des céréales sucrées n’est pas un problème, c’est quand cela devient quotidien que ça l’est ! De plus, certains aliments, au-delà d’un IG élevé, apporte des nutriments intéressants pour les enfants en pleine croissance (le miel, les dattes ou le sucre complet par exemple). Il s’agit de mettre chaque aliment à sa juste place !
Il faut manger un peu de tout et de tout un petit peu.
La relation à l’alimentation
Évitons également de présenter le sucre comme une récompense (et manger des légumes comme une obligation !). Il s’agit d’éviter de créer un rapport émotionnel aux aliments… c’est ce qui créé des troubles plus tard (comme se jeter sur une tablette de chocolat quand on est déprimé !).
Vive la variété dans l’alimentation
Et la bonne nouvelle, je trouve, c’est que cela ouvre à une alimentation plus diversifiée. Testons de nouvelles céréales, de nouvelles associations, de nouvelles recettes … Utilisons des sucres naturels en pâtisserie. Prenons de nouvelles habitudes … pour apprécier la consommation exceptionnelle d’aliments plus sucrés ! Tout cela, c’est ce que je vous propose dans Cel, à table !
4 étapes pour donner une place mesurée au sucre
Étape n°1 : se déshabituer du goût sucré (pour les parents comme pour les enfants)
→ Diminuer progressivement la quantité de sucre dans les recettes (c’est comme le sel, il faut y aller progressivement pour s’habituer). Un repère ? L’idéal serait de ne pas dépasser 1/4 de sucre pour 3/4 de farine.
→ Être à l’écoute de sa faim. Ne pas manger systématique de dessert par exemple.
→ Utiliser d’autres parfums pour relever/parfumer nos préparations : les épices (comme la cannelle ou le mélange 4 épices), les extraits naturels (de citron, d’orange ou de vanille), les huiles essentielles comestibles (menthe, cannelle, citron, orange, mandarine …).
→ Utiliser des sucres naturels (sans que cela soit une excuse pour en manger plus 😉).
Étape n°2 : privilégier des céréales et sucres intéressants sur le plan nutritionnel, si possible à IG bas ou modéré.
Les céréales à privilégier, en variant au maximum : pâtes complètes al dente, quinoa, couscous complet, grains de petit épeautre ou d’orge mondé, kasha (grains de sarrasin toastés), riz basmati // Côté farine : farines complètes (blé, petit ou grand épeautre), farine d’orge mondé ou de sarrasin, son d’avoine.
Les sucres à privilégier, en variant au maximum : fruits frais et fruits séchés // sucre de canne complet, sirop d’agave, miel (celui d’acacia en cuisine), sucre de coco, sucre de bouleau, sirop d’érable // chocolat noir à 85% de cacao.
NB : varier au maximum l’utilisation des différents sucres, pour profiter de leurs bienfaits et limiter l’impact de leurs défauts !
Étape n°3 : au petit-déjeuner, je fais comment ?
Le petit-déjeuner arrive après la longue période de jeune de la nuit (et oui, dé-jeuner, c’est-à-dire rompre le jeune !). Il permet de compenser une partie des dépenses de la matinée. Il ne doit pas être trop riche en glucides, pour éviter toute sensation de fatigue ou de faim vers 10-11h. Il s’agit donc de privilégier une énergie qui soit distribuée lentement à l’organisme. Malheureusement, de nombreux aliments proposés traditionnellement (pain blanc, biscottes, céréales toutes prêtes, jus de fruits…) sont composés de farines raffinées. Le son et le germe sont enlevés. Cela supprime les fibres et la plupart des nutriments, qui permettent une assimilation lente par l’organisme. À noter qu’il ne faut pas que des « bons glucides », le matin, notre corps a aussi besoin de « bons gras » et de protéines. Ils sont par exemple apportés par le beurre cru, les oléagineux comme les amandes, le fromage…
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter mon dossier sur le petit-déjeuner ici ou ci-dessous. Il vous donnera 8 idées et plein d’astuces pour des petits-déjeuners variés et sains.
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Étape n°4 : au goûter, je fais comment ?
Évitons de donner invariablement des gâteaux au goûter par exemple. On peut proposer en alternative des fruits frais ou séchés, des oléagineux. Cela peut être aussi une petite tartine de pain au levain avec un peu de beurre, de miel ou de chocolat noir. Plus nous habituons tôt nos enfants à manger une clémentine et un mélange d’amandes et raisins secs plutôt qu’un gâteau industriel, plus cela deviendra naturel pour eux. (Je peux vous dire que ma grande miss prend beaucoup de plaisir et de gourmandise à picorer dans son bocal de noix et fruits séchés !).
Si vous souhaitez faire un gâteau maison, pensez à remplacer sucre raffiné et farine blanche, par des sucres naturels en petite quantité (miel d’acacia, sirop d’agave, etc.) et des farines complètes (ou semi-complètes pour y aller progressivement), afin d’avoir un gâteau plus intéressant sur le plan nutritionnel.
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter mon dossier sur le goûter, ce repas qui préoccupe beaucoup de parents ! Vous y trouverez aussi toutes mes recettes de gâteaux fait-maison et sains pour le goûter !